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mardi 20 juillet 2010

Groupe Crunchy Flower



En tant que nouveau batteur du groupe blues rock Crunchy Flower, il me fait plaisir de vous présenter une formation énergique avec des compositions très originales.

Le groupe est à l'étape des répétitions et souhaite enregistrer un CD et faire des spectacles bientôt. Je vous tiendrai au courant!

François

Site officiel
Crunchy Flower sur Facebook

mercredi 7 juillet 2010

Entrevue avec Guy Donis

















Multi-instrumentiste et virtuose du banjo à cinq cordes, Guy Donis, franc ambassadeur de cet instrument plutôt récent en sol québécois, n’a pas fini de nous en mettre plein les oreilles. Il compte à son actif de nombreuses collaborations ainsi que plusieurs projets les plus intéressants les uns que les autres. Sans plus tarder, accueillons chaleureusement le porte-étendard du banjo au Québec, monsieur Guy Donis.

FM Bonjour Guy, bienvenu dans le blog Banjo et batterie et merci d’avoir accepté cette entrevue.
GD Tout le plaisir est pour moi!

FM Commençons par le commencement, qu’est-ce qui t’a apporté à jouer du banjo et non pas de la batterie par exemple? Et à quel âge as-tu découvert cette passion?
GD J'ai tâté de plusieurs instruments avant de commencer le banjo vers 17 ans et c'est le premier instrument que j'ai eu vraiment envie de travailler sérieusement. Pourquoi? Aucune idée, faudra que je fasse une psychanalyse là dessus un jour...

FM Si on met le banjo de côté pour un court instant, tu joues et composes également sur d’autres instruments n’est-ce pas?
GD Je compose un peu avec la mandoline et la guitare mais ces dernières années, je me suis vraiment concentré sur le banjo.

FM Il y a-t-il des styles et des genres musicaux qui font vibrer tes cordes plus que d‘autres?
GD Je suis pas mal éclectique dans mes goûts musicaux, il y a des choses qui me font vibrer aussi bien dans le folk que le rock, le jazz ou le classique, mais c'est sûr que j'écoute beaucoup ce qu'on pourrait appeler « New Acoustic Music », Béla Fleck, David Grisman, Chris Thile...

FM Nous avons récemment eu l’occasion de t’écouter à la radio de Radio-Canada avec le groupe Notre Dame de Grass. Quelle belle prestation. Et je ne fais pas uniquement référence à la pièce New Canada Road, il semble que le répertoire et le style de NDG soit très diversifié. Peux-tu nous parler davantage de cette formation montréalaise?
GD C'est vraiment un groupe de Bluegrass, mais on veut y mettre notre personnalité. Donc on fait beaucoup de nos compositions, et je mets mon « grain de sel » dans les arrangements! On se promène pas mal plus dans le Canada anglais qu'au Québec où le circuit des festivals Bluegrass n'est pas encore très développé.

FM Si on se tournait maintenant vers ton impressionnante carrière solo. Avant ton arrivée au Québec, tu avais déjà une carrière prolifique en Belgique n’est-ce pas? Je pense entre autre au groupe Gold Rush.
GD En Belgique, je menais deux groupes, Gold Rush était un groupe de Bluegrass plutôt du genre progressif dans l'esprit de « Newgrass Revival » et Badiane était le premier groupe où j'emmenais le banjo dans des territoires plus inusités, qu'on pourrait qualifier de « musiques du monde ». Je me suis baladé à travers l'Europe avec ces deux groupes pendant une dizaine d'années avant d'arriver à Montréal.

FM Et en un rien de temps tu as su t’imposer comme l’un des banjoïstes les plus en demande du Québec. Qu’il s’agisse de Chloé Sainte Marie, de NDG, ou de l’émission Job de bras animé par Patrick Groulx, ton banjo résonne d’un bout à l’autre du spectre musical. Quelles sont les collaborations ou les projets qui t’ont fait faire les plus beaux sourires de ta carrière?
GD Je suis le seul musicien pro ici dont le banjo est vraiment l'instrument principal et je travaille là-dessus depuis 25 ans maintenant, ça fait donc une grosse différence par rapport à quelqu'un qui joue du banjo mais qui n'en fait pas une obsession comme moi! J'ai eu effectivement la chance de travailler avec du monde intéressant, Chloé Sainte Marie était mon premier travail sérieux en arrivant au Québec, je jouais plusieurs instruments (guitare, mandoline, banjo...) et je l'ai accompagné sur scène de 2000 à 2003. J'ai pas mal fait le tour du Québec avec elle, ça m'a « mis sur la map » comme on dit ici... J'ai joué sur le premier album de Patrick Groulx qui « trippe » sur le banjo, depuis on collabore occasionnellement sur scène et en studio et c'est toujours un plaisir. Après Chloé Sainte Marie, je me suis concentré davantage sur mes propres projets; notamment Notre Dame de Grass, mais aussi un groupe de musique Québécois traditionnel
« Mademoiselle S'amuse » que je trouvais vraiment intéressant et avec lequel j'ai fait les festivals folks, mais qui est en pause vu le manque de disponibilité des musiciens.

FM Sur quels projets travailles-tu en ce moment? Certes, le terme travailler est plutôt mal choisi lorsqu’on a autant de plaisir que toi à faire son boulot.
GD Le public voit uniquement le côté amusant de ce métier, mais il y a une grosse partie qui n'est pas nécessairement du plaisir! Si je devais compter toutes mes heures de travail, je fais pas mal plus d'heures que la majorité des gens qui ont une job 9 à 5, mais c'est le prix à payer pour faire un métier passionnant. Mes deux activités principales pour le moment sont « Paroles D'arbre », le CD et le spectacle basé sur mes compositions et « Notre Dame de Grass» dont on a parlé plus haut.

FM Outre les spectacles, et tes diverses collaborations musicales, tu as trouvé le temps de créer un DVD d’instruction pour le banjo, à qui ce DVD s‘adresse-t-il exactement?
GD Ça s'adresse à tous ceux qui veulent découvrir le banjo 5 cordes, qu'ils soient déjà musiciens ou sans connaissance musicale.

FM Si ma mémoire est bonne, tu m’as déjà dit avoir étudié avec nul autre que Bill Keith. Peux-tu nous décrire ta rencontre avec le père du style mélodique?
GD J'ai eu l'occasion de passer quelques jours chez lui, on ne peut pas appeler ça vraiment des cours, mais juste le fait de jouer et de côtoyer quelqu'un comme ça est très intéressant. C'est le premier banjoïste sur lequel j'ai vraiment « trippé » quand j'ai commencé à jouer.

FM Outre le style mélodique de Bill Keith, quels sont les banjoïstes qui t’ont le plus influencé?
GD Béla Fleck, Tony Trischka, Noam Pikelny, Jens Krüger.

FM Quels conseils donneraient-tu aux banjoïstes débutant à la recherche de leur propre style?
GD Apprendre les bases de la technique, tout en explorant ses propres idées. Bill Keith a étudié Earl Scruggs à fond puis a développé son propre style, Tony Trishka a étudié Bill Keith à fond avant de développer son style et Béla Fleck a étudié Tony Trischka à fond avant de développer son style.

FM Selon toi, qu’est-il le plus important de maîtriser pour un banjoïste?
GD Le contrôle! Le banjo est facile à jouer vite, mais très difficile à jouer claire et précis. La clé pour moi, c'est que le cerveau doit toujours être le chef! Si vous laissez aller les doigts sans vraiment contrôler ce qui se passe, c'est là que les problèmes arrivent!

FM Guy, au nom de tous les passionnés du cinq cordes, je tiens à te remercier sincèrement, et je te souhaite une carrière des plus prospère.

Avant de nous quitter, as-tu le temps de nous jouer quelque chose?

Pour de plus amples renseignements, visitez www.guydonis.com.